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Catégorie : Big Mama

Niveau sophroliminal… même pas mal…

Niveau sophroliminal… même pas mal…

Bon je vous avais prévenu, il y aura quelques articles sur le sujet… En même temps si j’étais en train de me lancer dans l’apiculture je vous parlerais de miel. Bon ben là je me lance dans la fabrication de bébé alors forcément je tâtonne et je partage mes expériences. Ne rêvez non plus, on ne compte pas monter un élevage…

Une fois l’inscription à la maternité effectuée, nous nous sommes vus remettre un joli paquet de prospectus informatifs. Et hop par ici la sortie. Pour notre part, tout ce qui a trait à cette catégorie d’être vivant totalement dépendant nous était absolument étranger. Nous ne cotoyons aucun individu qui ne sache avaler un m&m’s ou boire une bière de manière autonome. Enfin si, il y a bien mes deux adorables cousins, mais notre dernière cohabitation m’a rappelé à quel point j’employais un language de charretier. Et plus je tentais de contrôler les interjections et plus un nouveau gros mot sortait pour contrecarer le précédent. J’ai fini par ne plus prononcer un mot jusqu’à la fin du repas.

J’ai donc acquis plusieurs ouvrages, monsieur itou, pour nous familiariser avec ce grand saut dans le vide. On nous en a prêté certains et offert d’autres. Bref nous sommes à la tête d’un véritable rayon puériculture.

Mais pour gérer le jour J rien ne vaut un apprentissage en bonne et due forme avec une vraie personne qui vous apprend à souffler, pousser, gérer, lâcher prise, respirer, pousser encore un peu, ne pas mordre, ne pas broyer la main, respirer pousser, visualiser, accepter, pousser et pleurer. Le tout prenant en moyenne une douzaine/vingtaine/trentaine d’heures… (rayer la mention inutile)

J’ai donc opté pour une préparation avec option sophrologie.

Autant vous le dire ce n’est pas le truc le plus « in » du moment. Tout le monde nous parlait d’haptonomie (y compris notre banquier, oui nous avons un banquier peu ordinaire) mais nous n’en ressentions pas le besoin ni l’envie, ni l’envie d’avoir envie.

Alors autant se le dire pour pratiquer la sophro il faut être sensible à ce type d’accompagnement. Pour résumer il s’agit d’atteindre un niveau de conscience entre éveil et sommeil afin de se relaxer et permettre de visualiser l’accouchement pour mieux l’appréhender. Si vous pensez qu’il n’existe que deux états de conscience, l’un éveillé et l’autre endormi et que le reste n’est que foutaise, cela semble mal parti. Ayant fait quelques séances de yoga, nous n’étions pas en territoire complètement inconnu. Une fois confortablement semi-allongée sur une montagne de coussins semi-assise contre monsieur, il s’agit de lâcher prise et de se laisser guide par la voix de la madame.

Alors oui un peu comme ça mais en moins flippant…

Bon il y a bien un moment au début où j’ai du me retenir pour ne pas rigoler. « Prenez conscience des bruits qui vous entourent et intégrez-les. Entendez l’eau qui tombe en cascade… » Et quand on sait que juste au-dessus ce sont les toilettes de l’étage et qu’il y a juste 5 personnes qui viennent de se soulager au-dessus de nos têtes, j’ai eu un peu de mal à imaginer un cours d’eau en cascade…

Le but de la relaxation consiste alors à prendre conscience de chaque partie de son corps et de le ressentir sans chercher à apaiser à tout prix une douleur ou une gêne. Il faut accepter ce que l’on ressent, positif ou négatif et ne pas essayer de le contrôler. C’est atteindre le niveau sophroliminal de la conscience. Vient ensuite le moment où il faut « entrer en contact » avec votre locataire, par la pensée ou le toucher. Au cours des différentes séances on apprend la relaxation, la respiration et la visualisation des étapes de l’accouchement.

La séance a duré entre 25 et 30 minutes et pourtant le temps s’est distendu. Cette impression de faille spatio-temporelle est apparement courante.

Alors vous me direz, oui enfin tout ça est-ce que c’est pas un peu trop… la relaxation sophro pour gérer la douleur. Y’a plus grand chose à gérer maintenant avec la péridurale… 🙂 vous me voyez venir… oh ben si…

C’est qu’on veut se prendre pour Xena la guerrière. On veut essayer sans… ATTENTION j’ai bien dit essayé. Je ne suis pas complètement maso hein. Si je perds la boule ou que j’en viens à maudire le monsieur qui se tiendra tant bien que mal à mes côtés en lui hurlant dessus comme une poissonière c’est que j’aurais explosé le niveau sophroliminal à coup de batte de baseball et qu’il sera temps de réagir. Donc je me garde l’option piquouse sous le coude, enfin plutôt à portée de dos…

Xena en pleine contraction

 Nous sommes aujourd’hui à mi-parcours de la préparation et j’en suis vraiment satisfaite, reste à voir ce que cela donne en pratique le jour J…

Je suis comme Saint Tommy je ne crois que ce que je vis

Je suis comme Saint Tommy je ne crois que ce que je vis

La grossesse entre mythes et réalités, ou plutôt entre insomnies et chaussures non lacées…

Le côté positif à ne pas avoir cotoyé de femmes enceintes de manière assidue (il y en a eu quelques unes, je ne vis pas au couvent, mais pas assez lontemps et fréquemment pour avoir été dûment briefée), c’est que je suis partie la fleur au fusil pour une plongée dans les abîmes de la grossesse.

Alors oui, bien entendu, je connaissais le récit de ma mère sur son vécu de la grossesse et sur ma naissance. Mais c’était il y a 33 ans et je la soupçonne d’avoir adouci son récit pour ne pas (trop) m’effrayer… Quelques collègues m’ont également tenue au courant des quelques updates qui étaient survenues en terme de suivi grossesse et d’accouchement depuis les années 1980…

Jusqu’ici je catégorise les expériences : celles que je pensais vivre et qui sont indubitablement absentes, celles auxquelles je m’attendais, et celles dont je n’avais pas soupçonné l’existence (ni l’intensité d’ailleurs)…

Don’t worry be happy, je n’irai pas jusqu’à vous dévoiler mes analyses urinaires ni sanguinaires, même si en toute honnêteté on a beau répéter aux femmes enceintes qu’elles ne sont pas malades on finit par les traiter comme telles…

Celles que j’attendais et qui sont aux abonnées absentes (pour le moment…) :

  • la grosse fatigue du début qui vous donne envie de vous allonger peu importe l’endroit où vous vous trouvez…
  • le teint de pêche, alors celui-là faut qu’on m’explique où il est, probablement en ballade avec le rayonnement de la femme enceinte et l’auréole de la madone en devenir…
  • les sautes d’humeur dues aux hormones qui n’ont jamais pointé le bout de leur nez, pas une crise de larme, pas un câble n’a lâché, rien… (bon si on me cherche et qu’on me colle devant un épisode de baby boom je finis par céder…)
  • Les cheveux soyeux et brillants… on m’a vendu du rêve ! J’ai hérité depuis 7 mois d’une touffe de cheveux tendance crin de cheval aussi coiffable qu’une botte de paille…

Beyoncé la Madone 3.0

Celles qui sont bien présentes mais pas exactement comme je l’attendais ou alors pas au moment où je l’attendais :

  • les insomnies et ce depuis le deuxième mois… avec une moyenne de 5 heures de sommeil en version puzzle.
  • devoir se résoudre à dormir sur le côté et non plus sur le ventre et ce très rapidement.
  • les envies/dégoûts alimentaires :  l’impossibilité physique d’avaler un carré de chocolat ou tout élément sucré lors du premier trimestre, le besoin irrépressible de manger du merlu ou du dos de cabillaud  alors que je ne mange plus d’animaux dotés d’arrêtes depuis la séparation des spices girls (c’est ce que j’appelle les repères temporels générationnels). Pour le reste je suis atrocement et tristement raisonnable, mes envies se portant vers les légumes et les fruits BIO, le fromage blanc BIO et les pommes noisettes NON BIO (il faut bien que j’habitue un minimum notre progéniture aux exhausteurs de goût et autres substances nocives)…

Les expériences qui me tombent dessus sans que je sache si c’est lié à la grossesse ou si mon cerveau est juste en train de se faire la malle en douce. Par exemple cette fois où je me suis retrouvée à 4h00 du matin à silloner les allées de ma résidence en pyjama, doudoune et botte en daim persuadée d’y avoir perdu mon téléphone la veille au soir… alors que je l’avais posé sur le meuble de la télé. Et je m’estime heureuse puisque je n’ai pas été sujette au syndrôme de pica. Celui-ci consiste à ressentir un besoin irrépressible de manger des substances ou objets non comestibles (charbon, craie, bois, cailloux…). Cela doit faire un drôle d’effet de regarder une allée de gravillons devant chez soi et se dire qu’on en ferait bien son déjeûner.

Et avec ceci qu’est-ce que je vous mets ?

et enfin celles que j’attendais, qui sont bien là et avec laquelle je cohabite :

  • la maladresse qui me donne l’impression d’avoir deux savonnettes à la place des mains, attirant irrémédiablement tout ce que je touche vers le sol.
  • et son acolyte le ramassage des choses tomber par terre et qui m’oblige à adopter les positions les plus gracieuses qui soient.
  • le périmètre de mobilité considérablement réduit. Le côté posistif c’est que je fais marcher l’économie locale dans un rayon de 200 mètres maximum. Pour tout le reste il y a mastercard et la livraison chronopost/colissimo/relais Colis…
  • ce défi quotidien qu’est devenu l’enfillage de chausettes… et je ne vous parle même pas des bas de contention… rien que pour cela j’aurais aimé profiter d’une grossesse estivale pour évoluer en tongs en toute liberté.
  • et pour finir en beauté le pèse-personne qui s’affole tel un compteur geiger à chaque fois que je m’en approche. +400g le lundi -700g le mardi et +200g le mercredi.

Pour être tout à fait honnête il ne s’agit là que de petits désagréments avant d’affronter l’épreuve finale. Je n’aborde pas ici toutes les petites choses agréables, les heureuses surprises et la sensation absolument magique à chaque coup de pied/poing/tête et ce depuis très tôt. La première sensation ne fut pas celle d’un alien colonisateur mais d’une chatouille à l’intérieur du ventre qui m’a valu un éclat de rire en pleine rue… le ton était donné 😉

Merci aux hormones qui m’ont rendue plus zen, et qui ont une petite tendance à endormir pas mal de douleurs habituelles. On croise tous nos orteils pour que la couvée 2017 reste le plus longtemps possible au chaud et j’ai une pensée pour mes co-détenues de 2017 qui se reconnaîtront.

 

L’annonce faite à Mari(on)

L’annonce faite à Mari(on)

C’était un dimanche (jour du seigneur, celui où on mange des patates au beurre)…

Cela faisait déjà une dizaine de jours qu’une petite voix de buisson ardent résonnait dans ma tête.

Allez tu le sais bien ce qui se passe. Allez ma grande, il n’y a aucun symptôme mais tu le sais bien… Tu attends quoi ? Qu’on t’envoie un biker blond bouclé avec deux ailes tatouées entre les omoplates pour te faire une annonce…

Pour dire vrai cela ne m’aurait pas déplu…

Alors non, je n’attendais pas d’archange parce que je sais bien qu’il ne cause qu’à celles qui n’ont jamais fauté… J’ai d’ailleurs découvert que ce genre d’annonce divine n’était pas si rare. Sarah, l’épouse d’Abraham, et Elizabeth, la cousine de Marie, avaient également eu le droit à leur petit sms d’annonciation.

Bon revenons à nos brebis égarées. Faute d’archange Gabriel, trop occupé à peigner ses plumes, nous avons opté pour une annonce plus médicale et un peu moins spirituelle.

En ce dimanche soir estival, notre TGV entre en gare de Montparnasse (avec les réglementaires 40 min de retard) et il nous reste 15 minutes pour remonter le quai et braquer la pharmacie de la gare ouverte jusqu’à 20h. Alors que les choses soient claires, autant je suis foncièrement contre l’ouverture des magasins le dimanche, autant à cet instant, je suis prête à faire un cambriolage dans la première pharmacie qui se trouve sur mon chemin. Les pronostics sont les suivants : monsieur parie sur un petit oui à 3% et quant à moi je ne cherche qu’à confirmer quelque chose que je sais/sens déjà.

Et nous voilà tout penauds à demander à demi-mot un lot de deux tests de grossesse à la pharmacienne. Oui, dans ma tête ça s’achète par deux… on ne sait jamais si le premier ne marche pas…

Le trajet du retour est long, mais long, incroyablement long…. j’ai l’impression que le bus fait exprès de ralentir. D’ailleurs c’est moi ou il fait une marche arrière.

Une fois arrivés, je vous passe les détails, même ces messieurs ont une vague idée du fonctionnement d’un test clairement bleu… Vous noterez qu’il est tout de même curieux d’apprendre une nouvelle qui va faire basculer votre vie à jamais avec trois gouttes de pipi sur un bout de plastique…

La notice est formelle, le résultat peut mettre 3 minutes à s’afficher. C’est ce que j’explique à monsieur qui est parti faire la vaisselle. Les assiettes n’auront jamais autant brillé…

La réponse ne mettra pas 3 minutes mais 30 secondes à s’afficher et ne laisse aucune place au doute. Je vous dirais bien que nos coeurs ont battu la chamade mais non. Ils ont littéralement explosé dans nos cages thoraciques respectives. Vous savez ces moments où personne ne parle parce que les mots ne servent à rien.

Au bout de quelques minutes, le cerveau s’oxygène à nouveau et nous retrouvons l’usage de la parole. Enfin, l’usage de la parole c’est vite dit, le cerveau a grillé quelques neurones au passage ce qui provoque un bug interne. Je repète en boucle : « Non mais c’est dingue. P***** c’est pas vrai ! Non mais c’est pas vrai. P***** c’est dingue » vous noterez la variante….

un peu comme Janice, vous vous souvenez de Janice bon et bien pareil…

Je vous épargne l’annonce aux futurs grands-parents auxquels nous envoyons une photo du test « C’est un thermomètre ??? ». Alors non, j’aurais pu prendre ma température avec mais le résultat m’aurait envoyé directement aux urgences… S’en suivent des cris dans le combiné du téléphone qui résonnent encore dans les murs de l’immeuble.

Puis l’annonce aux amis et collègues. Je choisis de l’annoncer assez tôt. Si les choses prennent une tournure moins heureuse, je ne souhaite pas cacher l’évenement.

Et depuis ?

Et bien depuis un peu plus de 5 mois se sont écoulés, une cuisine a été montée, des rayons bodies et pyjamas ont été dévalisés, une future big mama a été médicalement arrêtée. Il ne reste plus qu’une chambre à préparer…

Et là je vous vois venir… ah mais c’est pour ça… elle va nous faire un blog de grossesse/maman/recette de purée bébé/pétition pour la crèche…. Alors non ce n’est pas le but. Ne nous voilons pas la face, il y aura forcément des articles qui entreront dans la catégorie Big Mama mais pas que…

Alors je vais m’engager dans la dernière ligne droite de cette grossesse (celui qui a inventé cette expression n’a jamais été enceinte… on marche de plein de manières mais certainement plus en ligne droite) avec à mes côtés le co-fondateur de notre futur(e) héritier(ère). Vous ne pensiez tout de même pas que je vous révèlerai son sexe… non mais. Par contre je peux vous donner les prénoms. Melania si c’est une fille et Donald si c’est un garçon… Allez quoi dédramatisons ce ne sont que des prénoms…

Nous n’attendons pas de miracle, d’ailleurs la maternité ne dispose d’aucune étable… nous souhaitons juste que tout se déroule le plus sereinement possible. Si elle/il accepte de patienter jusqu’à la date fatidique, nous nous réjouirons alors pour une autre raison qu’un nouveau président fraîchement élu…

 

la dernière écho… on voit bien son petit coeur non ??… Comment ça il est pas normal ?