What’s the father like today ?

What’s the father like today ?

Selon le petit Larousse, un père se définit comme tel :

Homme qui a engendré ou qui a adopté un ou plusieurs enfants.

Exemple : Père qui donne le biberon à son bébé.

Vous noterez la modernité de l’exemple…

Disons le clairement 95% de la grossesse sont axés sur la future mère, logique me direz-vous puisqu’elle se transforme peu à peu physiquement à la vue et au su de tous ceux qui croiseront son chemin.

De ma fenêtre (qui depuis ma prise de poids se transforme peu à peu en baie vitrée…) même si je sers d’incubateur durant ces quelques mois de ma vie à notre progéniture, nous sommes indubitablement deux à être responsables de cette « situation ».  Alors kesako des pères d’hier et d’aujourd’hui ?

Oui parce qu’il faut bien commencer avec un père alors autant commencer avec le sien. Comme le clame un grand penseur marseillais on n’est pas né sous la même étoile… Père absent, père standard, papa poule, le Saint-Père, chacun est issu d’un lot de co-créateurs et il fait avec.

Pensez à ce pauvre Luke…

Bon je vous l’avoue à ce petit jeu de l’amour paternel et du hasard, j’ai été plutôt chanceuse. J’ai dégôté un padre unique en son genre, présent sans être étouffant, qui vous encourage tout en vous gardant à l’oeil. Un de ceux que vous appelez sans hésiter à la vingtaine bien tassée pour un retour au nid et qui vous reprend sous son aile le temps de vous retaper. Un père qui bricole et qui cuisine, qui sait raconter les histoires mais pas les blagues. Bref mon papa à moi. Et je vous spoile direct j’ai été tout aussi gâtée côté maternel…

Donc grosso modo, le tableau de l’enfance est du genre idéal. Bon alors on lit tout un tas d’idées sur la question, que soit disant on recherche son père à travers son conjoint, d’autres au contraire prennent le contrepied, certaines sont en quête du parfait géniteur. Il paraîtrait même qu’on choisit inconsciemment notre conjoint en fonction de la comptabilité génétique et que le coeur n’aurait rien à voir là-dedans.

Je n’ai pas l’impression d’avoir été sous une quelconque influence chimique ou génétique et je n’avais pas de liste de critères pré-déterminés. D’abord on est heureux tout seul et si on tombe sur quelqu’un qui nous rend encore plus heureux alors là c’est la cerise sur le cheesecake. Et comme on est du genre à aimer les desserts, on s’est dit qu’on pouvait ajouter quelques pépites de chocolat. Une pépite pour commencer…

Et puis paf un jour on devient futur parent. Dans ce nouveau rôle, dans lequel j’ai mis des années à me projeter, je n’avais aucun doute sur les capacités et l’implication du futur papa. Et je vous le donne en mille il a juste pulvérisé mes prévisions. L’inscription à la maternité, les premiers cours de préparation, les échos T1, T2 et T3, sans oublier celle de contrôle non prévue et qui vous fait flipper votre race, les rdv mensuels (bon ça c’était parce qu’on avait le droit à une séance vidéo à chaque fois ce qui motive le déplacement), le premier craquage sur un habit c’est lui, les gros yeux avec les sourcils qui froncent quand je m’accroupis trop c’est lui aussi, le choix des crèches,  l’épreuve du glucose au labo. Il a été présent à chacun de ces moments.

On me trouve « épanouie », et si j’ai la chance de vivre une expérience qui se déroule jusqu’ici d’une manière (« assez ») idyllique (je mets de côté les contraintes de déplacement et l’arrêt de travail survenu assez tôt) c’est en grande partie grâce au soutien de mon co-aventurier.

Alors oui il n’est pas encore tout à fait au point. Quand j’ai expliqué à quoi servaient le liniment et les carrés de coton, j’ai bien eu le droit à « mais on nettoie pas un bébé avec du papier toilette ? ». Si bien sûr une demie-feuille de lotus ultra doux fera l’affaire… Quant au sac prévu pour la maternité, l’explication du contenu l’a laissé perplexe. « Mais on met un body et un pyjama  !! ». Le meilleur comparatif étant de dire « et toi tu sors en caleçon ou en pantalon mais pas les deux ?! » Et allez expliquer le principe de la brassière à un homme qui met pull, gilet, tee-shirt dans la même catégorie  » Haut ».

Je ne sais pas si tous les futurs papas d’aujourd’hui sont investis de la sorte. Chacun à leur manière ils appréhendent ce bouleversement qui leur pètera à la figure. Et puis le jour J, ils se révèlent, et apprennent en même temps que la future maman. Je ne crois pas à une quelconque pré-disposition féminine quant aux soins et à l’éducation. Je pense que l’on s’accorde les rôles que l’on veut bien jouer et qu’il faut être prêt à voir voler en éclat tous les jolis principes que l’on pensait suivre initialement. Alors oui de temps en temps le haut et le bas ne seront pas accordés, et oui elle/il aura mangé deux desserts et pas toutes ces carottes et après tout il y aura toujours plus violent que Black Sabbath pour l’endormir.  Mais le principal c’est qu’il aura passé du temps avec son papa et qu’il sera resté entier. C’est tout ce qui compte non ?

Il nous reste 5 semaines maximum et si j’ai hâte d’arriver à ce stade fatique de la 37ème semaine où tout peut arriver dans les conditions optimales, c’est davantage pour que le futur papa rencontre enfin le joueur de waterpolo ou la championne de natation synchronisée qui s’exerce inlassablement dans mon bassin olympique que pour me soulager. (Enfin si quand même un peu…).

Un homme sage m’a dit un jour que le mariage c’était un sacré pari, parce qu’au final on veut que ça marche, on espère que ça va marcher mais en fait on en sait rien… et bien c’est un peu pareil pour la parentalité. On veut un enfant, il sera différent de tout ce qu’on aura imaginer et nous serons également différents de ce que nous aurons imaginer de notre rôle de parents. On parie qu’on va savoir s’en occuper…

Alors courage aux papas en devenir et merci aux papas qui le sont devenus.

En attendant allez me réciter trois Pater Noster, cela ne vous fera pas de mal.

Niveau sophroliminal… même pas mal…

Niveau sophroliminal… même pas mal…

Bon je vous avais prévenu, il y aura quelques articles sur le sujet… En même temps si j’étais en train de me lancer dans l’apiculture je vous parlerais de miel. Bon ben là je me lance dans la fabrication de bébé alors forcément je tâtonne et je partage mes expériences. Ne rêvez non plus, on ne compte pas monter un élevage…

Une fois l’inscription à la maternité effectuée, nous nous sommes vus remettre un joli paquet de prospectus informatifs. Et hop par ici la sortie. Pour notre part, tout ce qui a trait à cette catégorie d’être vivant totalement dépendant nous était absolument étranger. Nous ne cotoyons aucun individu qui ne sache avaler un m&m’s ou boire une bière de manière autonome. Enfin si, il y a bien mes deux adorables cousins, mais notre dernière cohabitation m’a rappelé à quel point j’employais un language de charretier. Et plus je tentais de contrôler les interjections et plus un nouveau gros mot sortait pour contrecarer le précédent. J’ai fini par ne plus prononcer un mot jusqu’à la fin du repas.

J’ai donc acquis plusieurs ouvrages, monsieur itou, pour nous familiariser avec ce grand saut dans le vide. On nous en a prêté certains et offert d’autres. Bref nous sommes à la tête d’un véritable rayon puériculture.

Mais pour gérer le jour J rien ne vaut un apprentissage en bonne et due forme avec une vraie personne qui vous apprend à souffler, pousser, gérer, lâcher prise, respirer, pousser encore un peu, ne pas mordre, ne pas broyer la main, respirer pousser, visualiser, accepter, pousser et pleurer. Le tout prenant en moyenne une douzaine/vingtaine/trentaine d’heures… (rayer la mention inutile)

J’ai donc opté pour une préparation avec option sophrologie.

Autant vous le dire ce n’est pas le truc le plus « in » du moment. Tout le monde nous parlait d’haptonomie (y compris notre banquier, oui nous avons un banquier peu ordinaire) mais nous n’en ressentions pas le besoin ni l’envie, ni l’envie d’avoir envie.

Alors autant se le dire pour pratiquer la sophro il faut être sensible à ce type d’accompagnement. Pour résumer il s’agit d’atteindre un niveau de conscience entre éveil et sommeil afin de se relaxer et permettre de visualiser l’accouchement pour mieux l’appréhender. Si vous pensez qu’il n’existe que deux états de conscience, l’un éveillé et l’autre endormi et que le reste n’est que foutaise, cela semble mal parti. Ayant fait quelques séances de yoga, nous n’étions pas en territoire complètement inconnu. Une fois confortablement semi-allongée sur une montagne de coussins semi-assise contre monsieur, il s’agit de lâcher prise et de se laisser guide par la voix de la madame.

Alors oui un peu comme ça mais en moins flippant…

Bon il y a bien un moment au début où j’ai du me retenir pour ne pas rigoler. « Prenez conscience des bruits qui vous entourent et intégrez-les. Entendez l’eau qui tombe en cascade… » Et quand on sait que juste au-dessus ce sont les toilettes de l’étage et qu’il y a juste 5 personnes qui viennent de se soulager au-dessus de nos têtes, j’ai eu un peu de mal à imaginer un cours d’eau en cascade…

Le but de la relaxation consiste alors à prendre conscience de chaque partie de son corps et de le ressentir sans chercher à apaiser à tout prix une douleur ou une gêne. Il faut accepter ce que l’on ressent, positif ou négatif et ne pas essayer de le contrôler. C’est atteindre le niveau sophroliminal de la conscience. Vient ensuite le moment où il faut « entrer en contact » avec votre locataire, par la pensée ou le toucher. Au cours des différentes séances on apprend la relaxation, la respiration et la visualisation des étapes de l’accouchement.

La séance a duré entre 25 et 30 minutes et pourtant le temps s’est distendu. Cette impression de faille spatio-temporelle est apparement courante.

Alors vous me direz, oui enfin tout ça est-ce que c’est pas un peu trop… la relaxation sophro pour gérer la douleur. Y’a plus grand chose à gérer maintenant avec la péridurale… 🙂 vous me voyez venir… oh ben si…

C’est qu’on veut se prendre pour Xena la guerrière. On veut essayer sans… ATTENTION j’ai bien dit essayé. Je ne suis pas complètement maso hein. Si je perds la boule ou que j’en viens à maudire le monsieur qui se tiendra tant bien que mal à mes côtés en lui hurlant dessus comme une poissonière c’est que j’aurais explosé le niveau sophroliminal à coup de batte de baseball et qu’il sera temps de réagir. Donc je me garde l’option piquouse sous le coude, enfin plutôt à portée de dos…

Xena en pleine contraction

 Nous sommes aujourd’hui à mi-parcours de la préparation et j’en suis vraiment satisfaite, reste à voir ce que cela donne en pratique le jour J…

Je suis comme Saint Tommy je ne crois que ce que je vis

Je suis comme Saint Tommy je ne crois que ce que je vis

La grossesse entre mythes et réalités, ou plutôt entre insomnies et chaussures non lacées…

Le côté positif à ne pas avoir cotoyé de femmes enceintes de manière assidue (il y en a eu quelques unes, je ne vis pas au couvent, mais pas assez lontemps et fréquemment pour avoir été dûment briefée), c’est que je suis partie la fleur au fusil pour une plongée dans les abîmes de la grossesse.

Alors oui, bien entendu, je connaissais le récit de ma mère sur son vécu de la grossesse et sur ma naissance. Mais c’était il y a 33 ans et je la soupçonne d’avoir adouci son récit pour ne pas (trop) m’effrayer… Quelques collègues m’ont également tenue au courant des quelques updates qui étaient survenues en terme de suivi grossesse et d’accouchement depuis les années 1980…

Jusqu’ici je catégorise les expériences : celles que je pensais vivre et qui sont indubitablement absentes, celles auxquelles je m’attendais, et celles dont je n’avais pas soupçonné l’existence (ni l’intensité d’ailleurs)…

Don’t worry be happy, je n’irai pas jusqu’à vous dévoiler mes analyses urinaires ni sanguinaires, même si en toute honnêteté on a beau répéter aux femmes enceintes qu’elles ne sont pas malades on finit par les traiter comme telles…

Celles que j’attendais et qui sont aux abonnées absentes (pour le moment…) :

  • la grosse fatigue du début qui vous donne envie de vous allonger peu importe l’endroit où vous vous trouvez…
  • le teint de pêche, alors celui-là faut qu’on m’explique où il est, probablement en ballade avec le rayonnement de la femme enceinte et l’auréole de la madone en devenir…
  • les sautes d’humeur dues aux hormones qui n’ont jamais pointé le bout de leur nez, pas une crise de larme, pas un câble n’a lâché, rien… (bon si on me cherche et qu’on me colle devant un épisode de baby boom je finis par céder…)
  • Les cheveux soyeux et brillants… on m’a vendu du rêve ! J’ai hérité depuis 7 mois d’une touffe de cheveux tendance crin de cheval aussi coiffable qu’une botte de paille…

Beyoncé la Madone 3.0

Celles qui sont bien présentes mais pas exactement comme je l’attendais ou alors pas au moment où je l’attendais :

  • les insomnies et ce depuis le deuxième mois… avec une moyenne de 5 heures de sommeil en version puzzle.
  • devoir se résoudre à dormir sur le côté et non plus sur le ventre et ce très rapidement.
  • les envies/dégoûts alimentaires :  l’impossibilité physique d’avaler un carré de chocolat ou tout élément sucré lors du premier trimestre, le besoin irrépressible de manger du merlu ou du dos de cabillaud  alors que je ne mange plus d’animaux dotés d’arrêtes depuis la séparation des spices girls (c’est ce que j’appelle les repères temporels générationnels). Pour le reste je suis atrocement et tristement raisonnable, mes envies se portant vers les légumes et les fruits BIO, le fromage blanc BIO et les pommes noisettes NON BIO (il faut bien que j’habitue un minimum notre progéniture aux exhausteurs de goût et autres substances nocives)…

Les expériences qui me tombent dessus sans que je sache si c’est lié à la grossesse ou si mon cerveau est juste en train de se faire la malle en douce. Par exemple cette fois où je me suis retrouvée à 4h00 du matin à silloner les allées de ma résidence en pyjama, doudoune et botte en daim persuadée d’y avoir perdu mon téléphone la veille au soir… alors que je l’avais posé sur le meuble de la télé. Et je m’estime heureuse puisque je n’ai pas été sujette au syndrôme de pica. Celui-ci consiste à ressentir un besoin irrépressible de manger des substances ou objets non comestibles (charbon, craie, bois, cailloux…). Cela doit faire un drôle d’effet de regarder une allée de gravillons devant chez soi et se dire qu’on en ferait bien son déjeûner.

Et avec ceci qu’est-ce que je vous mets ?

et enfin celles que j’attendais, qui sont bien là et avec laquelle je cohabite :

  • la maladresse qui me donne l’impression d’avoir deux savonnettes à la place des mains, attirant irrémédiablement tout ce que je touche vers le sol.
  • et son acolyte le ramassage des choses tomber par terre et qui m’oblige à adopter les positions les plus gracieuses qui soient.
  • le périmètre de mobilité considérablement réduit. Le côté posistif c’est que je fais marcher l’économie locale dans un rayon de 200 mètres maximum. Pour tout le reste il y a mastercard et la livraison chronopost/colissimo/relais Colis…
  • ce défi quotidien qu’est devenu l’enfillage de chausettes… et je ne vous parle même pas des bas de contention… rien que pour cela j’aurais aimé profiter d’une grossesse estivale pour évoluer en tongs en toute liberté.
  • et pour finir en beauté le pèse-personne qui s’affole tel un compteur geiger à chaque fois que je m’en approche. +400g le lundi -700g le mardi et +200g le mercredi.

Pour être tout à fait honnête il ne s’agit là que de petits désagréments avant d’affronter l’épreuve finale. Je n’aborde pas ici toutes les petites choses agréables, les heureuses surprises et la sensation absolument magique à chaque coup de pied/poing/tête et ce depuis très tôt. La première sensation ne fut pas celle d’un alien colonisateur mais d’une chatouille à l’intérieur du ventre qui m’a valu un éclat de rire en pleine rue… le ton était donné 😉

Merci aux hormones qui m’ont rendue plus zen, et qui ont une petite tendance à endormir pas mal de douleurs habituelles. On croise tous nos orteils pour que la couvée 2017 reste le plus longtemps possible au chaud et j’ai une pensée pour mes co-détenues de 2017 qui se reconnaîtront.

 

L’annonce faite à Mari(on)

L’annonce faite à Mari(on)

C’était un dimanche (jour du seigneur, celui où on mange des patates au beurre)…

Cela faisait déjà une dizaine de jours qu’une petite voix de buisson ardent résonnait dans ma tête.

Allez tu le sais bien ce qui se passe. Allez ma grande, il n’y a aucun symptôme mais tu le sais bien… Tu attends quoi ? Qu’on t’envoie un biker blond bouclé avec deux ailes tatouées entre les omoplates pour te faire une annonce…

Pour dire vrai cela ne m’aurait pas déplu…

Alors non, je n’attendais pas d’archange parce que je sais bien qu’il ne cause qu’à celles qui n’ont jamais fauté… J’ai d’ailleurs découvert que ce genre d’annonce divine n’était pas si rare. Sarah, l’épouse d’Abraham, et Elizabeth, la cousine de Marie, avaient également eu le droit à leur petit sms d’annonciation.

Bon revenons à nos brebis égarées. Faute d’archange Gabriel, trop occupé à peigner ses plumes, nous avons opté pour une annonce plus médicale et un peu moins spirituelle.

En ce dimanche soir estival, notre TGV entre en gare de Montparnasse (avec les réglementaires 40 min de retard) et il nous reste 15 minutes pour remonter le quai et braquer la pharmacie de la gare ouverte jusqu’à 20h. Alors que les choses soient claires, autant je suis foncièrement contre l’ouverture des magasins le dimanche, autant à cet instant, je suis prête à faire un cambriolage dans la première pharmacie qui se trouve sur mon chemin. Les pronostics sont les suivants : monsieur parie sur un petit oui à 3% et quant à moi je ne cherche qu’à confirmer quelque chose que je sais/sens déjà.

Et nous voilà tout penauds à demander à demi-mot un lot de deux tests de grossesse à la pharmacienne. Oui, dans ma tête ça s’achète par deux… on ne sait jamais si le premier ne marche pas…

Le trajet du retour est long, mais long, incroyablement long…. j’ai l’impression que le bus fait exprès de ralentir. D’ailleurs c’est moi ou il fait une marche arrière.

Une fois arrivés, je vous passe les détails, même ces messieurs ont une vague idée du fonctionnement d’un test clairement bleu… Vous noterez qu’il est tout de même curieux d’apprendre une nouvelle qui va faire basculer votre vie à jamais avec trois gouttes de pipi sur un bout de plastique…

La notice est formelle, le résultat peut mettre 3 minutes à s’afficher. C’est ce que j’explique à monsieur qui est parti faire la vaisselle. Les assiettes n’auront jamais autant brillé…

La réponse ne mettra pas 3 minutes mais 30 secondes à s’afficher et ne laisse aucune place au doute. Je vous dirais bien que nos coeurs ont battu la chamade mais non. Ils ont littéralement explosé dans nos cages thoraciques respectives. Vous savez ces moments où personne ne parle parce que les mots ne servent à rien.

Au bout de quelques minutes, le cerveau s’oxygène à nouveau et nous retrouvons l’usage de la parole. Enfin, l’usage de la parole c’est vite dit, le cerveau a grillé quelques neurones au passage ce qui provoque un bug interne. Je repète en boucle : « Non mais c’est dingue. P***** c’est pas vrai ! Non mais c’est pas vrai. P***** c’est dingue » vous noterez la variante….

un peu comme Janice, vous vous souvenez de Janice bon et bien pareil…

Je vous épargne l’annonce aux futurs grands-parents auxquels nous envoyons une photo du test « C’est un thermomètre ??? ». Alors non, j’aurais pu prendre ma température avec mais le résultat m’aurait envoyé directement aux urgences… S’en suivent des cris dans le combiné du téléphone qui résonnent encore dans les murs de l’immeuble.

Puis l’annonce aux amis et collègues. Je choisis de l’annoncer assez tôt. Si les choses prennent une tournure moins heureuse, je ne souhaite pas cacher l’évenement.

Et depuis ?

Et bien depuis un peu plus de 5 mois se sont écoulés, une cuisine a été montée, des rayons bodies et pyjamas ont été dévalisés, une future big mama a été médicalement arrêtée. Il ne reste plus qu’une chambre à préparer…

Et là je vous vois venir… ah mais c’est pour ça… elle va nous faire un blog de grossesse/maman/recette de purée bébé/pétition pour la crèche…. Alors non ce n’est pas le but. Ne nous voilons pas la face, il y aura forcément des articles qui entreront dans la catégorie Big Mama mais pas que…

Alors je vais m’engager dans la dernière ligne droite de cette grossesse (celui qui a inventé cette expression n’a jamais été enceinte… on marche de plein de manières mais certainement plus en ligne droite) avec à mes côtés le co-fondateur de notre futur(e) héritier(ère). Vous ne pensiez tout de même pas que je vous révèlerai son sexe… non mais. Par contre je peux vous donner les prénoms. Melania si c’est une fille et Donald si c’est un garçon… Allez quoi dédramatisons ce ne sont que des prénoms…

Nous n’attendons pas de miracle, d’ailleurs la maternité ne dispose d’aucune étable… nous souhaitons juste que tout se déroule le plus sereinement possible. Si elle/il accepte de patienter jusqu’à la date fatidique, nous nous réjouirons alors pour une autre raison qu’un nouveau président fraîchement élu…

 

la dernière écho… on voit bien son petit coeur non ??… Comment ça il est pas normal ?

 

Esprit de Noël es-tu là ?

Esprit de Noël es-tu là ?

SPOILER ALERT : merci d’éloigner de cet écran tout individu qui s’attend à voir passer Rudolphe le Renne et son dresseur enrobé le matin de Noël.

Parce qu’il n’est jamais trop tard pour écrire sa première lettre au Père Noël :

Cher Père Noël,

Loin de moi l’idée de remettre en cause l’idée même de ton existence aux yeux des autres, mais il est temps d’éclaircir quelques non-dits dans notre relation.

Je dois te l’avouer, je n’ai jamais vraiment cru en toi…  Enfin non, je n’ai jamais cru en toi tout court…

Malgré l’immense cheminée qui dominait le salon de la chaumière familiale et l’énorme conduit qui aurait pu vous permettre de vous glisser toi et ta grosse bedaine ceintrée jusqu’à notre âtre, mes chers parents n’ont jamais déposé de verre de lait ni de biscuit à ton attention. Il y avait bien une apparition magique de cadeaux le matin du 25 décembre mais ton nom n’a jamais été mentionné….

D’ailleurs dès que ma soeur et moi-même avons été en âge de nous passer de la poudre de perlinpinpin, nos parents entamaient les courses de Noël 2 à 3 semaines avant le réveillon et entassaient au pied du sapin les cadeaux précieusement emballés au fur et à mesure de leurs achats. Les yeux brillants, nous admirions la montagne de cadeaux destinés à tous les membres de la famille et aux amis recouvrir le pied puis les premières branches du sapin.

Si ce spectacle nous ravissait, il en était tout autre pour les malheureux parents et leur progéniture qui venaient nous rendre visite avant le 25 décembre. Le sapin trônant à l’entrée de la maison, il leur était impossible de manquer cette incongruité calendaire. Les yeux écarquillés devant ces cadeaux qui surgissaient avant la date fatidique, les enfants interrogeaient leurs parents bien embarassés. Les miens se justifiaient en inventant une histoire de tournée du Père Noël version Amazon premium ou plus récemment de  livraison de cadeaux en chaland (mode de transport local et beaucoup plus lent qu’un traîneau magique). Une pirouette qu’ils exercent encore aujourd’hui avec une habileté déconcertante. Dois-je préciser qu’ils sont respectivement instituteur et institutrice et que raconter des histoires a toujours été pour eux un jeu d’enfant ?

Alors certes, il n’a jamais été question de toi, de ton costume rouge, de ta fausse barbe et de ton chapeau en velours ni de ta ceinture en feutrine. Mais la magie, elle, demeure.

Depuis toutes ces années, et en particulier depuis que j’ai découvert qui se cachait derrière cette magie, j’y crois davantage. Parce que c’est toujours magique de voir à quel point ma mère sait faire de jolis paquets en harmonie avec les couleurs du sapin, impeccablement pliés et de bon goût et à quel point mon père ne sait pas. Morceaux de scotch visibles, plis visibles, raccords de papier douteux, motifs pas toujours très heureux. Et vous l’auriez vu hier, lutter pour emballer maladroitement le cadeau destiné à sa bien-aiméé, il en était touchant.

Il y a aussi les petits malins qui trouvent du papier adapté au contenu… Bon le problème étant que l’on devine tout de suite que c’est R2D2 qu’a été emballé ici. A moins que cela soit un panier à linge…

Personnellement je prends vraiment plaisir à faire de jolis paquets. Oui, il y a deux trois choses bizarres que j’aime faire comme ça et que les autres détestent, les paquets cadeaux entre autres (et aussi les déménagements mais ça c’est une autre histoire).

Et puis ce que j’aime faire, sans aucune précipitation, c’est choisir les cadeaux. Ils sont généralement terminés 3 semaines à un mois avant Noël parce que tout au long de l’année c’est vraiment un plaisir de chercher et de trouver quelque chose qui peut plaire au destinataire. Alors j’y parviens ou pas. Mais l’intention est là.

Et pour couronner le tout, je vous donne ma position sur ce cruel dilemne qui divise la France entière (d’égale importance avec le débat : la dinde avec ou sans marron ?) Noël c’est le 24 au soir ou le 25 ?

Sans contestation possible c’est le 24 et pire encore, nous n’attendons même pas que le petit Jésus soit né… Maudits païens que nous sommes… Les cadeaux sont offerts à l’heure de l’apéro. Sacrilège !

Et je vais aggraver notre cas, cette année nous ne mangerons pas de bûche à Noël, mais un carrot cake…

Alors voilà, cher Père Noël, notre réveillon n’est peut-être pas des plus conventionnels, mais c’est le nôtre et peu importe que nous croyons en toi ou non ou qu’il y ait du foie gras au menu et que nos cadeaux soient emballés comme du Christo. Ce qui compte c’est que… oh c’est bon je vais pas vous faire un dessin. Sinon je vais finir par dire que j’aime ma famille, mes amis et que je suis contre la guerre dans le monde. Et personne n’a envie de lire ça un jour de réveillon de Noël, non ?

Joyeux Noël et n’abusez pas du chapon.